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Les sorties du continent africain ne sont qu’une facette d’un large éventail de pratiques migratoires, qui demeurent méconnues dans leur ensemble, en tout cas peu ou mal mesurées. Ces migrations et mobilités sont-elles toutes massives, durables ? Certaines sont à l’évidence versatiles parce qu’elles s’adaptent aux crises et politiques des pays d’accueil ou de transit, s’infléchissent selon les opportunités économiques changeantes, réagissant aux accidents climatiques, aux guerres. A l’opposé, d’autres déplacements circulaires ou saisonniers, voire quotidiens, sont très structurants du fait de leur ancienneté ou de leur ampleur et surtout de leur pérennité. Certains flux moins étudiés contribuent à l’urbanisation comme à la recomposition permanente des villes, participent aux stratégies individuelles de lutte contre la pauvreté. Les migrations internationales vers les pays du Nord, qui retiennent toutes les attentions, sont indissociables de ce système de mobilités, qu’il convient d’aborder comme un ensemble cohérent. L’approche globale des systèmes de mobilité suppose d’en saisir les différentes formes et de retrouver leurs cohérences et complémentarités. Les individus et les groupes associent inévitablement des pratiques migratoires diverses, de même que les lieux les rassemblent selon des dosages adaptés au contexte. Retrouver ce continuum des mobilités requiert des outils adéquats de collecte et de prolonger la réflexion sur l’articulation des mobilités tout en répondant au devoir de mesure. Suivant cette approche nous avons développé un protocole méthodologique qui répond à l’exigence de continuité de l’observation, de pérennité pour saisir les changements. Ce protocole associe une approche par les territoires et une approche par les circulations pour saisir en temps réel les flux et leurs implications. L’approche par les territoires se fonde sur un outil de mesure qui associe l’approche biographique à différentes échelles temporelles et la mesure des réseaux sociaux et des échanges. L’approche par les circulation se fonde quant à elle, sur une mesure et une description des flux à partir de l’origine/destination, de la trajectoire et du réseaux social du migrant en déplacement. La répétition des enquêtes assure la continuité de l’observation des territoires comme des mouvements, de même qu’elle permet d’en saisir leurs dynamiques. Le protocole jette ainsi les bases d’un observatoire des migrations au Sahel : sa dimension régionale est cruciale, de même qu’une localisation représentative sur les principaux axes de circulation. Il est mis en place au Burkina Faso, au Niger et au Mali - à terme au Sénégal et au Maroc - et repose sur l’association de différentes équipes dans chacun des pays.

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Type

Conference paper

Publisher

International Migration Institute

Publication Date

18/09/2007

Total pages

10